Salon du livre berbère au siège de Berbère TV

Une autre super-rencontre a mis mes émotions dans tous leurs états. Quand j'ai su que cet homme en costard passant près de moi était le PDG créateur de Berbère TV, je me suis dit : 

-Toi, le grand timide, tu n'auras pas deux chances comme celles-ci, botte-toi les fesses, aborde-le même si ça paraît osé.

Mon livre à la main, je me présente et je lui raconte mon parcours en Kabylie. Surpris, de plus en plus ému en voyant les photos du village d'origine de sa famlle (j'avais vu, il y a quelque temps,  le reportage de Berbère TV lors de sa venue dans son village de Taourirt Abdallah des Ouadhias), je lui ai dit que j'étais le dernier coopérant de l'école des Pères Blancs et que c'est moi-même qui avait mis fin, d'une manière administrative, à cette école. Il m'a bien sûr posé quelques questions et j'ai fini par lui apprendre que Fadma At Mansour Amrouche est enterrée en Bretagne, pas loin de chez moi. Ce fut pour lui une révélation, car il l'ignorait.

Si sa grande émotion fut contenue, pas la mienne, elle n'a pas manqué de me téléporter au royaume des larmes, comme d'habitude.

Quelques instants après, Mr Mohamed Saadi, car il s'agit de lui, a été interviewé par ses propres animateurs à propos de cette rencontre. Le discours sobre et admiratif dont les phrases et les termes ont franchi le sanctuaire du respect et de l'émotion a signifié la prédominance du sentiment fraternel entre les peuples sur l'importance que les gens peuvent se donner au contact du monde de l'argent.

Vraiment une "sacrée" rencontre. Le "roumi" avait osé.

Mohamed Saadi

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